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Ma vie de geek

Mon Papa est un Geek : A nouveau papa !

Newborn baby and his father’s hand – care and safety concept

Deux mois de silence, voilà qui était bien trop inhabituel sur ce blog pour ne pas cacher un terrible secret… Eh bien, oui, voilà, je le confesse, je suis à nouveau papa !

J’étais déjà l’heureux locataire (je dis locataire parce qu’elle finira bien par partir de la maison un jour, donc autant admettre dès le début que sa vie ne m’appartient pas mais que j’ai la responsabilité de m’en occuper jusqu’à ce que je la rende à mère Liberté) d’une adorable petite fille (qui va sur ses trois ans), et j’ai maintenant la chance d’avoir ajouté à mon contrat de leasing un adorable petit garçon.

Alors, je suis un peu navré pour le reste des parents du monde, mais voilà il faut le dire, ce sont bien évidemment MES enfants qui sont les plus beaux et les plus intelligents. Et, comme j’ai la chance d’en avoir un modèle de chaque , eh bien cela veut dire que la compétition est close. Voilà, au moins vous saurez.

Trêve de plaisanteries (encore que), devenir parent à nouveau est un processus qui est à la fois très familier et en même temps totalement nouveau. C’est le principe du « Même joueur joue encore ».

Mais la différence majeure c’est que l’on sait par quoi on va passer, on connaît les difficultés et on peut anticiper certains événements que l’on n’avait pas forcément bien gérés la première fois.

Ceci dit, se lancer dans cette nouvelle aventure ne vient pas sans son lot de questions qu’on n’avait pas anticipé pour autant.

Le truc, c’est que lorsqu’on fait un premier enfant, la vie change d’une manière tellement radicale que tout est chamboulé. Tout est différent, on pense autrement, on se comporte autrement… Au début, c’est un véritable chaos dans lequel, progressivement et suivant le principe d’entropie en thermodynamique (ouais je suis comme ça moi), les éléments instables vont progressivement se ralentir et se stabiliser.

Ainsi, aussi misérable vous semble votre vie (je dis pas que c’est obligatoire, mais bon ça arrive quoi) à la naissance du premier enfant, petit à petit, les choses s’améliorent jusqu’à atteindre un niveau d’équilibre qui devient votre nouvelle normalité. Aussi, l’idée d’ajouter dans cette superbe équation stabilisée un nouvel élément aux effets inconnus peut être une source d’angoisses, ou en tout cas de questionnements.

Dès le départ, nous voulions avoir au minimum deux enfants, c’était écrit et nous le savions. Pourtant, au moment de concrétiser le second, j’ai compris ce que ressentent les parents qui choisissent de ne faire qu’un seul enfant. Qui aurait vraiment envie de se lancer tête baissée dans une nouvelle tempête ? Pourquoi s’infliger encore une fois toutes ces épreuves, les nuits, les couches, les biberons ? Et pourquoi couper le temps pour soi que l’on vient à peine de réussir à retrouver, sans parler de la crainte d’avoir moins d’affection et de temps pour le premier.

Toutes ces questions sont légitimes, elles ne peuvent être minimisées. Réussir à parler, à verbaliser ses doutes et ses questions va vous permettre de trouver par vous-même bon nombre de réponses. Evidemment, avoir une second enfant est toujours un peu difficile pour le premier, surtout s’il n’a pas été préparé à cela. Mais avoir un frère ou une sœur est un merveilleux atout dans la vie, car si l’entente est bonne alors ces deux-là seront de véritables alliés pour surmonter les épreuves pénibles de l’existence (genre papa à caché la boite de bonbons en haut du placard, vas-y surveille l’entrée de la cuisine pendant que j’escalade le meuble !).

Et puis, il ne tient qu’à vous de faire ce travail de préparation en amont pour faciliter la transformation de votre famille.

Tous ces thèmes sont passionnants et nous y reviendront prochainement ici même !

Bon, enfin, tout ça c’était surtout pour vous dire que JE SUIS UNE NOUVELLE FOIS PAPA !!

 

photo ouverture © millaf – Fotolia.com

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Puériculture

Parents : arrêtez de leur parler comme ça !

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Est-ce qu’il y a quelque chose de plus horrible que quelqu’un qui s’adresse à vous à la troisième personne ?

–  » Il va bien ? »

– « Qu’est-ce qu’il lui faudra ? »

– « On a besoin de quelque chose ? »

– « Elle s’est bien passée cette coloscopie ? »… hm oui bon ça ok, non.

Pire, lorsque vous parlez avec vos collègues, des amis ou des commerçants, il ne vous viendrait JAMAIS à l’esprit de parler de vous en parlant à la troisième personne et en vous décrivant selon votre fonction.

– « Laisse, l’assistant comptable, il va s’en occuper »

– « Bonjour, le client il voudrait une demi-baguette pas trop cuite »

– « Écoute ce que l’ami d’enfance un peu bourré, il te dit à propos de ta nana qui est chiante. »

Bizarre, hein ?

Alors, est-ce que l’on peut m’expliquer ce qui pousse des gens, par ailleurs bien sous tous rapports, à parler de la sorte… à leurs enfants ?!

Quel démon du langage peut bien passer dans la tête de ces parents pour qu’il parle de la sorte ? Chaque fois que j’entends un « laisse papa il va faire », « Maman te demande d’écouter », « Attention, papa va se fâcher » j’ai des allergies qui apparaissent sur la peau.

Vous pouvez dire que j’en fais trop, que ce n’est qu’un détail ou qu’une façon de parler culturellement répandue… mais justement, c’est bien là le problème ! Parce que je trouve que c’est précisément révélateur de la façon dont beaucoup de parents considèrent leurs enfants ; dans un rapport de forces dominant/dominé qui ne peut provoquer que des injustices à sens unique.

Je m’explique. Lorsque vous vous adressez à un enfant en lui rappelant sans cesse votre fonction (Luke, je suis ton père), vous lui rappelez alors implicitement qu’il est l’enfant. Encore, et toujours ! Ce n’est pas la meilleure manière de l’emmener vers l’autonomie puisque finalement il ne reste qu’un enfant.

476945635D’autre part, si vous parlez de la sorte, vous créez également de la distance puisque vous parlez de vous-même à la troisième personne avec l’horrible « il » ou « elle »…sans compter la lourdeur syntaxique. Vous n’êtes pas le gentil papounet, mais le « il » pater familias duquel on ne peut attendre que de l’autorité.

Bon, ok, j’en fais sûrement un peu trop mais ça n’enlève rien du propos : vos enfants apprennent le monde à travers ce qu’ils en perçoivent, et ils apprennent à parler en VOUS imitant. Ce qui veut dire que s’ils ont l’image de vous comme étant un adulte perché sur son trône de certitudes et de lois rigides, ils se percevront peut-être intrinsèquement que des êtres amoindris en quête de reconnaissance éternelle. Sans compter qu’ils perçoivent aussi rapidement qu’il y a la façon dont on parle à un adulte ou un grand enfant, et celle pour les bébés… ce qui leur donnent le droit de faire des caprices, vu qu’ils ne sont que des bébés.

Alors, comment parler à son enfant ? Comme vous parleriez à n’importe qui d’autre ! Ne modifiez en rien votre façon de parler, votre vocabulaire ou votre grammaire. Dites

– « Je vais le faire »

– « Je te demande de m’écouter »

-« Je vais me fâcher »

-« Je voudrais te faire un gros câlin ma petite crapule ! ».485981821

Vous casserez alors cette distance froide et rigide, ce qui n’enlève en rien de l’autorité que vous aurez vis-à-vis de votre enfant. Par ailleurs, vous lui apprendrez tout de suite les bonnes bases de la grammaire et vous lui donnerez rapidement du vocabulaire pour s’exprimer de manière autonome.

Car, au fond, c’est bien de ça qu’il s’agit : pourquoi faites-vous des enfants ? Pour vous donner de l’importance en tant que parent vis-à-vis d’un enfant sur lequel vous pouvez avoir tout pouvoir ou simplement pour avoir le bonheur de donner la vie et de guider cette dernière vers l’autonomie, le respect de soi-même et la liberté de penser ?

En ce qui me concerne, j’ai ma réponse !

Et vous, comment est-ce que vous parlez à vos enfants ?

Photo (c) Natalya Kozyreva – Thinkstock.com

Illustrations (c) ekapanova et (c) Thodoris Tibilis

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