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嘘をつく男性

Le rôle du parent est de conduire ses enfants sur le chemin du savoir, de l’autonomie, de la confiance en soi, le respect d’autrui, la protection de la planète et de la vie en société en bonne intelligence. Une mission noble, et pour laquelle nous ne possédons que pour seules armes la parole et l’exemple.

Et, autant le dire tout de suite, c’est pas gagné d’avance. Le chemin de l’apprentissage est long, et ce sont des missions sur le long terme.

Au quotidien, on se contente de régler les problèmes les uns après les autres, surtout quand il s’agit d’essayer de se faire obéir !

Quand l’enfant n’est qu’un petit être d’amour, incapable de se rendre compte qu’il peut dire non, alors la vie du parent est merveilleuse. Parfaite. Le jeune papa dit à qui veut l’entendre « moi ? Ah non mais attends, mon fils c’est une crème. C’est pas compliqué, il ne bronche jamais ! ».

Tu m’étonnes ! Ce n’est pas qu’il ne voudrait pas le faire, c’est qu’il ne sait pas encore qu’il peut le faire. Attends un peu mon coco, et tu vas voir.

C’est ainsi que vers environ 2 ans l’adorable petit bébé devient un mini être humain qui, sans en avoir conscience, vous déclare une guerre tenace pour déterminer lequel des trois (papa, maman et enfant) gagnera la guerre de l’autorité.

Dans ce moment de vie, vous avez plusieurs options.

– Abdiquer et admettre que votre enfant est le roi. (c’est vraiment pas lui rendre service)

– Hurler à en user vos cordes vocales jusqu’à avoir la voix de Garou, sans pour autant que ce ne soit toujours très efficace.

– Discuter et être à l’écoute, afin de faire comprendre à l’enfant qu’il pourra toujours compter sur ses parents pour le comprendre et le soutenir, mais qu’il doit apprendre à leur faire confiance.

C’est évidemment cette dernière méthode qui a la faveur des pédo-psychiatres et autres écriveurs de bouquins donneurs de leçons et qui fabriquent de la culpabilisation de parents à tour de bras !

Parce que vois-tu cher ami expert en élevage d’enfant, la voie royale de la conversation douce et compréhensive trouve assez rapidement sa limite lorsque tu négocies depuis une putain d’heure avec ton mouflet pour qu’il finisse ses courgettes à la con ! Et dans ces moments-là, l’envie de hurler ou d’abdiquer se fait très forte.

Heureusement, parents, vous possédez en vous un outil formidable qui permet d’éviter bien des crises : la fourberie !

Aux pays des crédules, les fourbes sont rois

Voyez-vous, dès lors que votre enfant est capable de tout à fait comprendre ce que vous lui dites, il vous fait une confiance aveugle. Tout ce que vous lui direz sera pris au premier degré. C’est ainsi qu’on leur fait croire tout et n’importe quoi, et le plus souvent parce que ça nous arrange bien !

La fourberie est alors une ruse bien pratique puisqu’elle vous permet d’arriver à vos fins sans pour autant entrer dans une confrontation frontale qui se termine bien souvent par des pleurs et des remords.

Mais qu’est-ce qu’être un parent fourbe ? Il s’agit de monter de petites arnaques qui, l’air de rien, vous permettent d’obtenir le résultat escompté sans devoir négocier des heures ou monter le ton. Est-ce que ça marche à tous les coups ? Bien sûr que non, mais franchement ça dépanne.

La plus grosse des méthodes fourbe est utilisée par tous les parents pour tenter d’avoir un comportement satisfaisant chez leur enfant, c’est le fameux : soit bien sage sinon le Père noël ne viendra pas cette année !

Personnellement, j’estime que cette dernière ruse est le contre-exemple par excellence et qu’il ne faut jamais l’utiliser ! Pourquoi ? Parce que la fourberie à ses limites et que rares sont les parents qui mettront effectivement leur menace à exécution le jour de Noël en ne prévoyant réellement aucun cadeau pour l’enfant pas sage.  L’enfant voit alors la faille et n’y croira plus.

Soyez fourbe pour de petites choses sans importance et sur lesquelles vous avez réellement le contrôle. Ainsi, plutôt que de dire « Qu’est-ce que c’est que ce bordel ? Tu vas ranger ta chambre oui ?! » Optez pour « Oh-la-la, mais dis donc, tu as vu comme il est tard ? Vite, vite il faut ranger tes jouets, ils ont sommeil, ils doivent aller se coucher ! ».

Autre exemple, dans une situation vécue par tous les parents, l’apprentissage de l’habillage seul. On s’arrache souvent les cheveux pour leur faire enlever leur pyjama le matin et mettre leur vêtement. Plutôt que de hurler de bon matin après avoir demandé la même chose 25 fois, essayez plutôt « Attention, tu es prêt(e) on fait la course ! Le premier de nous deux qui est habillé aura gagné ! 3, 2, 1 Partez !!! » ou sinon l’autre variante qui fonctionne bien également consiste à demander à l’enfant d’aller faire la démonstration à l’autre parent de comment il arrive super bien à enfiler son t-shirt tout seul.

Des exemples comme ça, j’en ai à la pelle… Si vous êtes du genre à dire à vos enfants que manger des légumes c’est bon pour grandir, montrez-leur un jouet d’un petit personnage et dites que s’il est aussi petit c’est parce qu’il ne mange pas assez de légumes.

Si vous devez partir en vacances et que vous voulez que votre enfant choisisse ses deux livres ou peluches préférés, plutôt que de lui en présenter 15, présentez-lui… deux. Un dans chaque main, et demandez-lui de choisir lesquels de ses livres il veut prendre. Ceux que vous avez justement en main ? Oh bah ça alors !

Vous l’aurez compris, être fourbe passe souvent par le jeu, la mise en situation, les petites arnaques et des logiques biaisées. Évidemment, ça ne fonctionne plus passé un certain âge… mais si vous menez bien votre barque ce genre de petites ruses vous permettront de gagner du temps et de l’énergie pour travailler sur votre rôle éducatif à long terme et l’apprentissage de l’autonomie.

Et puis, avouons aussi que c’est juste tellement drôle de voir votre enfant croire dur comme fer à l’histoire à grosse corde que vous venez de pondre !

Progressivement, à force de faire le fourbe, votre enfant prendra l’habitude de réaliser un certain nombre de choses (manger ses légumes, se laver les dents, ranger ses jouets, s’habiller seul) et vous n’aurez alors plus besoin d’inventer des histoires car les choses se feront seules.

Vous trouvez ça injuste ? Roooh faut se détendre un peu aussi, comme je le dis souvent, la vie de parent c’est savoir rire avec et DE ses enfants.

Vous aussi vous avez des exemples ? Vous utilisez des fourberies régulièrement ? Partagez-les ici ! 

Visuel d’ouverture © poosan – Fotolia.com

Tags : parent fourbe
Nicolas

The author Nicolas

Nicolas est un papa, Nicolas est un geek, Nicolas est un papa geek ! Mais aussi journaliste, et photographe professionnel.

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