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Soyons honnêtes, pour les gens qui ne sont pas parents eux-mêmes, la parentalité est une source de questionnements, enrobée d’un épais mystère. On se demande souvent comment sera la vie après, nourris d’angoisses que nous sommes par toutes ces images, transmises par l’inconscient collectif, des couches, des pleurs, de l’extrême fatigue et des embrouilles au sein du couple.

Dans cette quête de vérité, où le futur parent sonde ses aînées pour essayer d’y voir plus clair, certaines phrases reviennent souvent, quel que soi l’interlocuteur. On commence par vous expliquer qu’il y a un avant et un après la naissance, que ce n’est « que du bonheur », que c’est fatiguant etc.

Puis, arrive, comme une espèce de conclusion, une phrase, le plus souvent appuyée d’un regard complice, qui, quelle que soit sa formulation, se résume à « profites en maintenant, reposes toi, dors tant que tu peux…« . Je ne sais pas vous, mais personnellement, cette phrase je l’ai toujours prise comme le conseil d’un homme en prison qui me dirait « Ecoute petit, je vais pas te mentir. La vie ici, c’est l’enfer. On trime comme des chiens, on s’engueule trois fois par jour, j’ai du caca jusque derrière les oreilles… pour tout te dire, je ne sais même plus quand est ce que je me suis lavé pour la dernière fois. Fuis, tant que tu le peux encore ! Va, cours, vole et nous venge ! ».

Du coup, en ce qui me concerne, j’étais partagé entre l’idée que ça allait être cool, et que potentiellement, ça pouvait devenir le 10e cercle de l’enfer.

Le truc, c’est qu’histoire d’apaiser ce questionnement, j’ai lu pas mal de livres destinés aux futurs papas et que là encore, les réponses que j’y ai trouvé n’ont fait que soulever d’autres questions. La première étant : Pourquoi dans les livres, on ne nous parle que des problèmes à venir ? Et puis, c’est quoi ces coliques à la fin ?

Si vous ne le saviez pas encore, les coliques sont l’incarnation du démon. Si vous tapez « coliques bébé » dans google, vous obtenez 722 000 résultats, tous plus anxiogènes les uns que les autres.

Bon, il est temps de rétablir la vérité : Être parent, c’est cool ! Vraiment, c’est génial. Les interactions avec un nourrisson arrivent assez vite, même si au départ elles sont sommaires, vous verrez que rien qu’en prenant votre bébé dans les bras vous lui ferez vraiment du bien… et inversement !

Alors, oui, évidement, il y a des points qui ne sont pas forcément très funs, comme changer les couches pleines de caca jusqu’au bidon, se réveiller la nuit, ne pas toujours comprendre ce dont votre enfant à besoin… mais rapidement, l’instinct parental s’installe et vous aide à comprendre les besoins de votre enfant, à condition de prendre le temps de le regarder attentivement et de se poser les bonnes questions (On y reviendra dans un autre article).

Pour conclure, voici une liste d’idées que j’avais avant de devenir père et auxquelles j’ai aujourd’hui des réponses. Comme je ne suis pas vache, je vous la donne :

Un bébé, ça pleure, ça mange, ça dort et c’est tout : Vrai dans un premier temps assez court, mais assez vite faux. Un bébé s’intéresse rapidement au monde qui l’entoure et aura de plus en plus de moments de calmes entre des phases de pleurs.

Devenir parent, c’est instantané après la naissance : Faux ! Il m’a bien fallu un bon mois et demi pour me faire à l’idée que j’étais devenu papa. J’ai très rapidement intégré l’idée que j’avais un bébé à la maison, mais certaines phrases m’ont paru étranges pendant quelques temps du style « C’est ma fille, je suis son papa ». Aujourd’hui je me suis bien habitué à la situation, mais ça ne se fait pas d’un coup !

Tous les enfants ont des coliques : Pour cette idée reçue, je ne peux me fier qu’à mon expérience, qui pour le coup n’est pas une généralité. Ma fille n’a pas eu de coliques, et c’est tant mieux. D’après ce que j’ai lu, les cas de coliques du nourrisson arriveraient à un bébé sur dix. Mais bon, ça je ne peux pas le confirmer !

Quand on est parent, on doit sacrifier sa vie d’avant : Pas forcément ! Moyennant une bonne entente entre les deux parents, et une bonne organisation, il est parfaitement possible de continuer à avoir une vie sociale, de se prévoir une vie chacun de son côté de temps en temps, de conserver des activités etc. Il faut en avoir le courage, parce que ça demande pas mal d’énergie, mais c’est tout à fait réalisable ! Au contraire, je dirais même que c’est nécessaire de conserver le plus possible une vie sociale en dehors du cocon familial qui permet une bouffée d’oxygène salvatrice.

Quand on est parent, on peut s’asseoir sur sa vie de couple : Pareil qu’au dessus, moyennant une bonne organisation, vous pouvez lâcher votre enfant à ses grands-parents ou ses oncles et tantes qui (on l’espère) se feront un plaisir de le garder quelques heures le temps que les parents se retrouvent autour d’un verre, pour un resto etc. Idem, c’est vraiment important de pouvoir le faire !

Parler à un bébé, ça ne sert à rien, il ne comprend rien : Contrairement à ce qu’on peut lire dans les livres, je suis persuadé que quand on parle à un petit bébé, il ne comprend effectivement rien. Mais ça n’enlève rien au fait que c’est très important de le faire ! Avant tout pour nous, parents. Parler à l’enfant c’est prendre le temps de le découvrir, de le considérer et de lui donner de l’attention. C’est donc hyper bénéfique pour l’acceptation de ce nouveau venu dans notre vie, et de notre tout nouveau rôle de parent. Ça permet aussi de mettre en place une routine de conversation qui, progressivement, va le conduire vers l’apprentissage du langage. Si l’enfant ne comprend pas les mots, je pense qu’il ressent les émotions très simples comme l’amour, et l’attention que vous lui portez. Et puis en plus, tous ces sons qui sortent de votre bouche, ça l’amuse grave !

Les sourires et les rires sont longs à venir : Là encore, je n’ai que mon expérience personnelle, mais de mémoire le premier sourire de ma fille est apparu vers 1 mois et demi. Et là, mon coeur à fondu. C’est vraiment trop mignon !

À la lecture de cet article, j’espère que vous aurez pris conscience que devenir parent, c’est avoir certaines contraintes qui, une fois qu’on les a acceptées, permettent de se concentrer sur les aspects positifs qui sont, heureusement, très nombreux !

 

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Nicolas

The author Nicolas

Nicolas est un papa, Nicolas est un geek, Nicolas est un papa geek ! Mais aussi journaliste, et photographe professionnel.

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